Le chauffage en copropriété en Belgique en 2025 : état des lieux, obligations et perspectives

Le chauffage en copropriété en Belgique en 2025 : état des lieux, obligations et perspectives

En Belgique, de nombreux immeubles en copropriété sont encore équipés de systèmes de chauffage individuel au gaz, avec des chaudières raccordées à des cheminées collectives. Toutefois, les exigences européennes en matière d’efficacité énergétique et d’environnement ont fortement évolué ces dernières années, obligeant les copropriétés à s’adapter. Cet article propose un état des lieux actualisé de la situation en 2025 et des solutions envisageables pour répondre aux nouvelles obligations.
Le contexte : des chaudières individuelles aux normes européennes

Dans la majorité des copropriétés belges, le chauffage est assuré par des chaudières individuelles alimentées par différentes sources d’énergie (gaz, mazout, électricité, bois). Le gaz reste aujourd’hui l’énergie la plus courante, notamment via des chaudières atmosphériques de type B1 encore présentes dans de nombreux immeubles.

Depuis 2015, l’Union européenne impose aux fabricants et installateurs la norme Ecodesign, visant à améliorer la performance énergétique des équipements. Cette réglementation a progressivement relevé les exigences :

Depuis 2017, un rendement minimum de 86 % est requis.

Depuis 2018, les émissions d’oxydes d’azote (NOx) sont limitées à 56 mg/kWh.

Depuis 2022, les chaudières à condensation sont devenues la norme pour toute nouvelle installation.

Ces évolutions posent un problème majeur en copropriété : les cheminées collectives existantes, souvent maçonnées et non étanches, ne sont généralement pas compatibles avec les chaudières à condensation. De plus, il est interdit de raccorder différents types de chaudières à un conduit unique.
Le rôle et les obligations de la copropriété

Lorsqu’un copropriétaire souhaite remplacer sa chaudière atmosphérique par une chaudière à condensation, la copropriété est directement concernée car elle est responsable des conduits d’évacuation communs. Le remplacement d’une seule chaudière peut ainsi entraîner la nécessité d’adapter tout le système collectif.

À ce titre, les travaux d’adaptation ou de remplacement des cheminées collectives doivent faire l’objet d’une décision prise en assemblée générale, et les coûts sont partagés entre l’ensemble des copropriétaires, qu’ils remplacent leur chaudière immédiatement ou ultérieurement.
Les solutions envisageables

Face à ces contraintes techniques et réglementaires, plusieurs options s’offrent aux copropriétés :
1. Remplacer toutes les chaudières individuelles par une chaudière collective

Cette solution permettrait de moderniser entièrement l’installation et d’intégrer des énergies renouvelables (pompes à chaleur collectives, chaudières biomasse, panneaux solaires thermiques). Toutefois, elle nécessite un investissement conséquent et l’accord d’une majorité qualifiée en assemblée générale.
2. Remplacer simultanément toutes les chaudières par des chaudières à condensation

Changer toutes les chaudières et adapter la cheminée en une seule opération offre l’avantage d’un coût global optimisé et de la conformité immédiate aux normes. Cette approche est intéressante dans les immeubles où de nombreux équipements sont en fin de vie.
3. Adapter la cheminée collective

Si la configuration technique le permet, il est possible d’installer un tubage ou des conduits distincts pour permettre la cohabitation progressive des chaudières à condensation et des chaudières atmosphériques. Cette solution intermédiaire nécessite également le vote de la copropriété et un financement commun.
4. Construire une nouvelle cheminée

Dans certains cas, l’adaptation de la cheminée existante est techniquement irréalisable. Il faut alors envisager la construction d’un nouveau conduit collectif, une solution lourde et coûteuse mais parfois incontournable.
Chauffage collectif : fonctionnement et cadre réglementaire

Outre les systèmes individuels, de nombreuses copropriétés belges optent pour un chauffage collectif, permettant de mutualiser les frais d’installation, de maintenance et d’énergie.

En 2025, la gestion du chauffage collectif est encadrée par des règles précises :

Dates de chauffe et températures minimales fixées par le règlement de copropriété ou en assemblée générale (entre 18 et 19°C minimum).

Contrat de maintenance obligatoire pour l’entretien courant, incluant souvent un contrat d’exploitation couvrant plusieurs prestations :

P1 : fourniture d’énergie

P2 : conduite et entretien courant

P3 : garantie totale (remplacement et gros entretien)

P4 : financement des travaux par l’exploitant

Les frais d’entretien et d’exploitation sont répartis entre les copropriétaires selon les tantièmes ou selon la consommation réelle via des compteurs individuels ou répartiteurs installés sur les radiateurs.
Les enjeux de la transition énergétique

Dans le cadre de la transition énergétique et de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, plusieurs mesures ont été renforcées ces dernières années en Belgique et dans l’Union européenne :

Interdiction des chaudières au fioul et au charbon pour les nouvelles installations depuis le 1er juillet 2022

Favorisation des pompes à chaleur et des solutions hybrides grâce à des incitants financiers, notamment via MaPrimeRénov’ ou des primes régionales.

Cette politique incite les copropriétés à moderniser leurs systèmes de chauffage, en privilégiant des équipements moins énergivores et plus respectueux de l’environnement.
Conclusion

En 2025, la question du chauffage en copropriété reste un enjeu technique, financier et réglementaire important en Belgique. Entre adaptation des cheminées collectives, remplacement des chaudières individuelles et modernisation des chaufferies collectives, les copropriétés doivent aujourd’hui anticiper ces évolutions et inscrire leurs projets dans une dynamique durable et collective. TCS Chauffage est le partenaire privilégié pour ces missions.

scroll to top